Être trans, c’est ne pas avoir un genre et/ou une expression de genre correspondant au genre que l’on nous a attribué à la naissance.
Et cette inadéquation a des conséquences au quotidien sur le bien-être psychologique de la personne avant de pouvoir comprendre ce qui se passe et décider des étapes sociales, médicales, juridiques dont chaque personne a besoin pour vivre son genre comme cela lui correspond.
Et durant cette période, les crises de mal-être (dysphorie) peuvent être d’une violence extrême. Se regarder dans le miroir et y voir des formes, des attributs qui ne nous correspondent pas est plus ou moins supportable en fonction des personnes, des parties du corps, des moments…
Par exemple, j’avais de grosses crises d’angoisse et des idées noires face à mes règles… J’ai eu la chance que les hormones suppriment très vite cette période du mois.
D’un autre côté, je ne supportais pas ma poitrine. Avant l’opération, le quotidien était compliqué, porter un binder, se doucher presque les yeux fermés pour ne pas voir, oublier ces protubérances étrangères à mon identité.
Comment gérer ce genre de crises ? Il n’y a pas de recette magique… Tenir, jusqu’aux hormones ou à l’opération car oui, ça va aller mieux. Et surtout, s’entourer… Ne pas rester seul-e lors d’une crise, appeler des proches, aller sur un forum.
Comment aider une personne trans lors d’une crise de dysphorie ? Je peux simplement te conseiller de demander à la personne en amont, ce qu’il/elle/iel attend de toi lors d’une crise. Et il est possible que ce ne soit pas ce que tu voudrais faire comme ne rien faire, par exemple, mais respectes ce qu’il/elle/iel te demande.
La semaine prochaine : la dysphorie post-transition.
septembre 2017 --- 
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