La dyspraxie… Un mot barbare pour un concept très abstrait car il en existe plusieurs formes et plusieurs degrés, il y a autant de dyspraxies que de personnes dyspraxiques. Je suis atteint de dyspraxie visio-spatiale que l’on peut définir comme une atteinte neurologique “ne permettant pas un bon repérage dans l’espace, en particulier pour se déplacer dans des lieux peu familiers, pour se repérer sur un plan, ou dans l’espace de la feuille du cahier, dans les pages d’un livre ou d’un dictionnaire, pour lire un graphique, des tableaux …”
Et ce n’est qu’une manifestation d’un ensemble de symptômes dont on a pas toujours conscience. Par exemple, j’étais un enfant qui mangeait plutôt salement, le genre pour qui un t-shirt faisait un repas. Et bien, il a fallu des années pour que les professionnels expliquent à mes parents qu’il s’agissait d’une conséquence de la dyspraxie.
De plus, une personne dyspraxique ne se rend pas compte que sa perception de son environnement est faussée par rapport à celle d’une personne valide.
Je vais illustrer cette idée avec le domaine de la conduite. J’ai passé des tests pour savoir si j’étais apte à passer le permis et il s’est avéré que non.
En effet, je ne tiens pas une trajectoire droite et mon temps de réaction est trop lent. Deux choses plutôt dangereuses sur l’autoroute, me diras-tu.
Le problème c’est que je ne me rends pas compte que je dévie systématiquement sur la droite et je ne réalise pas non plus que je prends conscience des obstacles un peu trop tard.
La dyspraxie est donc invisible pour les autres mais peut aussi l’être pour les personnes qui en souffrent.