Il y a quelques temps, petites discussions entre ami.e.s à propos : l’un deux expose qu’il a un rendez-vous « ciné » avec une personne qui lui plait, et se demande si c’est réciproque. Je lui propose lorsqu’il sent le moment propice de lui effleurer la main pour voir si il y a une réaction. Mon ami décline puisqu’il pensait que le consentement de la personne serait bafoué. La conversation glissant sur d’autres sujets, on en reste là. Pourtant plus tard je réfléchis sur sa réponse :
Il me semblait que c’était un geste inoffensif pour savoir si la personne a des sentiments envers lui ou non et ça s’arrête là ; on me l’avait déjà fait et j’avais aimé. Mais ici je ne peux pas prendre en compte ma propre expérience. Et faire ça n’a rien anodin, car effleurement ou non, c’est un geste déplacé qui peut rendre mal à l’aise la personne. Mais surtout on ne prend pas en compte la volonté de la personne.
J’avais tort. Mais aujourd’hui ce n’est pas uniquement pour faire un mea culpa peu intéressant que j’ai écrit cet article. Je le fais car quand j’ai parlé de ma réflexion à un peu plus d’une demi-douzaine de personnes aucun ne voyait de problème. Pour eux c’était quelque chose de normal et sans conséquences. Ces réactions me font réaliser qu’il faut réfléchir toujours à notre comportement et prendre du recul. Le consentement peut-être une question floue dans notre société qui reste parfois borderline, et il faut toujours se remettre en question afin d’éviter le malaise de la personne.
Échanger avec nos ami.e.s, réfléchir, permet d’évoluer, changer nos réactions et donc corriger nos erreurs. C’est un apprentissage de chaque instant mais qui porte toujours ses fruits.