Les monologues du Vagin – Marie

Les monologues du Vagin – Marie

février 2017 --- Catégorie : coup de coeur

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Voici quelques extraits tirés du livre, Les monologues du Vagin :
« Au cours d’un procès en sorcellerie en 1593, le magistrat instructeur-un homme marié-découvrit pour la première fois l’existence du clitoris. Il l’identifia comme étant un mamelon du diable, preuve irréfutable de la culpabilité de la sorcière. »

« Mon vagin est en colère. C’est vrai. Il en ras le bol. Mon vagin est furieux et il faut qu’il parle. »

Ce livre écrit en 1996, a été traduit en cinquante langues et joué dans plus de 130 pays. On comprend le succès de cet ouvrage lorsqu’on le lit : les monologues du vagin nous marque irrémédiablement et une fois la dernière page terminée, il nous laisse une sensation de liberté euphorisante. Comment me diriez-vous ?

Tout simplement parce que le concept –culotté- livre consiste à discuter à propos du mot vagin, terme si controversé. Déjà le livre offre des éclaircissements biologiques et historiques, sur cette partie du corps obscure, honteuse, malmenée, que les femmes ont longtemps méconnu (et méconnaissent encore).

On apprend ainsi, qu’en Amérique dans certains états tels que l’Arkansas ou le Texas, la vente de vibromasseurs est interdite alors que la vente d’ armes est, elle, parfaitement légale ( il est vrai que la mort par sex-toy par rapport aux armes est un fléau, n’est-ce pas ?). Que le clitoris est l’organe du corps avec le plus de terminaisons nerveuses (8000), soit deux fois qu’un pénis. Qu’aujourd’hui il y a entre 80 et 100 millions de femmes dans le monde, qui ont subi des mutilations génitales.

Mais la force de ce livre réside surtout sur le fait qu’il donne la parole à des centaines de femmes à propos de leurs vagins. Des femmes vierges, mariés, vielles, jeunes, lesbiennes, hétérosexuelles, de toutes conditions sociales, religions et de différents pays. On croise ainsi une mère de famille, une professionnelle du sexe ou plutôt du vagin, une sans-domicile fixe… ces paroles peuvent être drôles, attendrissantes mais aussi graves comme cette femme violée lors de la guerre de Yougoslavie.

Peu à peu au fil des pages, grâce à ces témoignages émouvants et des informations percutantes, le tabou sur le vagin est levé : il se transforme en une entité à part entière. Alors, l’auteure parvient à nous faire prendre conscience que ce que nous avons entre les jambes n’est ni sale, ni méprisable mais que c’est une partie de nous-même, méritant d’être reconnue et appréciée. Au final, cette ode au vagin permet de se réapproprier son corps et sa sexualité en enlevant toute culpabilité.

Alors je ne peux que conseiller de découvrir ou redécouvrir ce petit livre et de le faire connaître. Peu importe en le lisant, si vous êtes pourvu d’un vagin ou non, car l’estime et le respect de son corps est un message universel après tout.

Le texte est disponible sur internet à cette adresse : https://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=509


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