Aujourd’hui j’aimerai vous parler du handicap invisible : un handicap ou une maladie qui n’est pas apparent physiquement. Ça peut être des troubles cognitifs tels que la dyslexie; des troubles physiques tels que la surdité. Parfois ce n’est pas le handicap mais certaines caractéristiques liées à celui-ci ou la maladie …. c’est une longue liste.
D’ailleurs en France 80% des personnes reconnues comme handicapées sont des handicapées invisibles. Malgré la banalité de la situation, il est délicat pour le faire comprendre à l’entourage !
Pour ma part, mon hémiplégie n’est pas liée à un handicap invisible car j’ai un boitement et une paralysie sommaire de la main droite. Mais le handicap visible ce n’est que la partie immergée de l’iceberg : certaines personnes que j’ai rencontrées-de façon très compréhensibles d’ailleurs- se sont simplement basées sur mon apparence physique que j’avais des problèmes de marche et ça s’arrêtait là. Je n’avais nullement envie de les détromper :
Ça m’arrangeait qu’on voie « seulement » mon handicap visible et je ne voulais en rajouter une couche qui me semblait superflue, inutile. En outre je craignais qu’on ne me prenne pas au sérieux et qu’on me voit comme une feignante. A force je me suis mise à penser que si on ne remarquait pas certains facteurs de mon handicap, ils n’étaient tout simplement pas là. Aujourd’hui je sais que ce raisonnement est une erreur :
Car le handicap invisible ou non existe et est bien présent même si l’entourage ne s’en rend pas compte. La douleur ou la fatigue sont toujours présentes et passer sous silence certains faits ne les rendront pas moins réels, mais au contraire peut rendre la situation plus compliquée pour nous et les personnes qui nous entourent.
Certes parler du handicap invisible n’est pas évident- (difficile de caser ce sujet entre le fromage et le dessert au premier rendez-vous), puisque beaucoup encore ne voient le handicap que sous la forme d’un fauteuil roulant et il y a toujours le risque ils ne comprennent pas ou/ et soient sceptique, c’est vrai. Mais il faut aborder le sujet afin d’éviter les incompréhensions et surtout afin d’évoluer dans un environnement sain pour nous.
Cette conversation est possible lorsqu’on sent que nous sommes prêts à le partager avec la personne ; si la réaction n’est parfois pas celle qu’on attend, il ne faut pas qu’on essaye d’adapter ou nier notre handicap/ maladie en fonction des réactions des autres sous prétexte qu’il n’existe pas à leurs yeux. Nous seuls vivons pleinement la réalité de notre situation et nous savons que si nous ne pouvons pas courir le marathon, ce n’est pas par flemme mais parce que nous avons des limites que nous mais aussi l’entourage doivent respecter.
Voici le site d’une association qui lutte pour que le handicap invisible soit reconnu :