Avant ma transition, je n’avais pas une réelle conscience des privilèges accordés aux hommes cis-blancs-hétéros-valides. J’étais malheureusement habitué à ma condition féminine telle que la conçoit la société sans penser à la remettre en question.
Puis je suis “passé dans l’autre camp” et là, tout a changé. J’ai pris conscience que les gens me regardent et s’adressent à moi différemment. Irai-je jusqu’à dire que je suis plus facilement pris au sérieux? Peut-être bien.
J’ai donc ouvert les yeux sur le harcèlement de rue ou encore l’humour oppressif et j’ai adapté mon comportement en commençant à agir de façon plus consciente, disons.
Par exemple, quand je suis dans les transports et que je regarde dans le vide, je fais attention à où se pose mon regard pour qu’il ne puisse pas être une source de gène pour une femme ou qu’elle pense que je l’observe.
De même pendant les heures de pointe lors que nous sommes collés comme des sardines en boîte, je fais très attention à n’ effleurer personne. D’autant que comme je suis en fauteuil, je suis relativement bas et je ne voudrais pas qu’une main mal positionnée sur l’accoudoir soit vue comme un geste mal placé. Je suis donc très vigilant à mon attitude et à mes gestes dans ce genre de contexte.
Cependant, ma hauteur me permet aussi d’observer, d’être attentif aux gestes des autres et de m’assurer que personne ne colle personne d’une manière déplacée.
Voici le lien d’une page qui dénonce et explique le harcèlement de rue :
https://www.facebook.com/payetashnekleblog/
Je parles plus haut d’humour… Et oui, c’est important de rire (apparemment, c’est bon pour les abdos!) mais l’humour peut blesser et surtout servir à entretenir des stéréotypes. Si on creuse, une blague sur les blondes, par exemple est sexiste et diffuse un message d’inégalité. Mais cet article explique ça mieux que moi :
Ce qui me fait rire et comment je fais rire les autres est aussi devenu un point de vigilance.
Pour conclure, combattre le sexisme est l’affaire de tout le monde, qu’il s’agisse de militantisme actif ou de simples gestes au quotidien, si l’on change nos comportements, l’égalité pourrait devenir une réalité.