Aujourd’hui, rendez-vous au salon de beauté pour une épilation des sourcils :
C’est un nouveau salon que je ne connais pas et l’esthéticienne commence à engager une conversation. Lorsque j’explique que j’ai du mal à épiler mes sourcils sans me tromper, elle me déclare enthousiaste et ravie :
« en tout cas je trouve ça formidable que vous prenez soin de vous, même avec un handicap ! »
J’ai eu un moment de flottement et j’ai éclaté de rire en disant qu’il n’y avait rien d’anormal que je m’occupe de mes sourcils si ceux-ci me dérangent, même s’il faut endurer la brulure de la cire et avoir l’air d’une boxeuse.
Mais visiblement il faut un courage considérable pour avoir envie de se plaire et de s’aimer si on est accompagné d’une béquille ou d’un fauteuil. A moins que le package de la personne handicapée n’inclut pas une quelconque estime de soi et comme le sous-entend cette phrase, il est normal pour une personne en situation de handicap de se laisser aller, se négliger.
Bon en tout cas, la prochaine fois je demanderai qu’on me décerne la médaille du mérite pour aller au salon de coiffure ou de me servir de maquillage, puisqu’il semble que ce soit extraordinaire.