Journée de lutte contre l’homophobie et de la transphobie: il y a du boulot! - Marie

Journée de lutte contre l’homophobie et de la transphobie: il y a du boulot! - Marie

mai 2017 --- Catégorie : Infos

logo de l'association. Cinqs cuillères aux couleurs de l'arc en ciel, rangé de manière circulaire

Le 17 mai, c’était la Journée de lutte contre l’homophobie et de la transphobie et il serait intéressant pour cette occasion de faire un bilan à ce sujet et de but en blanc, je vous l’affirme il est guère brillant :

Les agressions homophobes et transphobes selon SOS homophobie ont augmenté environ de 20% (oui 20%!) en moins d’un an en France soit plus de 1500 par an. Ce nombre est démentiel, mais c’est qu’une partie immergée de l’iceberg : en effet des milliers jeunes gens sont jetés à la rue par leurs familles lorsqu’ils font leurs coming-out et le taux de suicides d’adolescent(e)s homosexuel-l-e-s et/ou trangenres est trois fois plus important que les adolescents hétérosexuel-les….

Et puis derrière ces actions visibles concrètes d’homophobies et de transphobies, il y a celles plus pernicieuses, plus implicites d’homophobie les regards, les blagues-bah c’est juste pour rire hein parait-il,- que ce soit dans la rue ou lors des émissions de télévision. C’est dans cette ambiance qu’on banalise les agressions, ou pire qu’on les excuse; on peut entendre qu’après tout si les homosexuel-les et notamment les couples ont été victimes d’agressions, ils avaient qu’à ne pas « s’afficher » dans la rue, et à être plus discrets.

Car 63% des français trouvent choquant qu’un couple homosexuel puisse s’embrasser dans un lieu public (sait-on jamais voir un couple de même sexe se tenir la main ou s’embrasser peut vous bruler les yeux). Cette tradition du secret est toujours d’actualité: Ainsi la majorité des personnes transgenres préfèrent changer de lieux de travail lors de leurs transitions et une personne sur cinq homosexuel-les cachent leurs sexualités craignant les discriminations.

Et la justice française peut se mettre aussi à l’homophobie, comme le montre cette affaire au prud’homme en 2016 où le juge considérait que traiter un coiffeur de pédé, n’est pas un propos homophobe car il est reconnu selon lui, je cite : « que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles, notamment dans les salons de coiffure féminins, sans que cela ne pose de problème. » un champion !!

Mais malgré le tableau inquiétant que je suis en train de vous dresser, nous sommes les « mieux lotis » : n’oublions que pas que dans 90 pays l’homosexualité est totalement interdite et qu’en Tchétchénie en ce moment de véritable pogroms organisés contre la communautés lgbt où des personnes sont enfermées, torturées, jetées des toits d’immeubles au nom de « l’honneur » de la famille.

Bref dans cette période obscure, il faut plus que jamais être vigilants et être soudés tout.e.s ensemble, de la communauté LGBT+ ou non, afin que chacun aient la liberté et le droit d’aimer.


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