Aujourd’hui, j’ai été témoin d’une scène qui me laisse perplexe.
Je suis dans Paris, je me dirige vers l’ascenseur pour prendre le rer et là, je me retrouve nez à nez avec pas moins d’une vingtaine de personnes amassées devant les portes. Les gens pestent de devoir attendre l’appareil, enfin, après quelques longues minutes, le mécanisme refait surface. D’abord des têtes puis des corps apparaissent enfin vers la lumière et les personnes sortent une par une, dix-sept au total.
Je me mets plus ou moins dans le passage pour être certain d’obtenir cette place si précieuse pour descendre dans les entrailles de Paris. Les autres, s’engouffrent, jouent des coudes comme mués par un élan vital de conquête de l’espace souterrain. La descente est lente, nous sommes serré.es, impatient.es.
Enfin, les portes s’ouvrent et le manège recommence… Je ne sais pas pourquoi, j’ai pensé au manège perpétuel des mineur de fond pour qui l’ascenseur était le seul lien avec l’extérieur.
Dans cette file, j’ai aussi pensé aux personnes ayant une maladie ou un handicap invisible et qui n’osent pas utiliser leur carte de priorité par peur des réflexions et qui de ce fait, attendent et se fatiguent….
Donc, cher.ès valides, prenez les escaliers ou les escalators car si un jour l’ascenseur est en panne, vous allez râler et passer votre chemin mais nous, nous seront coincé.es. Puis, je vous assure, le voyage ne vaut pas toute cette attente, ce n’est pas un grand huit à sensations !