Aujourd’hui, je devais me rendre à un entretien pour un possible stage. Ce type de rendez-vous demande une certaine organisation :
1 – La veille d’un déplacement, je dois m’organiser un trajet adapté avec le fauteuil. On oublie donc le métro en dehors de la ligne 14 et les autres RER que la ligne A. Résultat des courses, le RER A et un bus sans compter un bon morceau à faire en fauteuil. Temps indiqué 1h30, il me faudra compter au moins 2h pour avoir de la marge.
2- Le matin du départ, je vérifie que les ascenseurs fonctionnent dans les gares RER que je vais emprunter. Le site Infomobi (http://www.infomobi.com/) répertorie les stations accessibles sur le réseau francilien et met à jour matin et soir l’état de fonctionnement des ascenseurs. Ce matin-là, tout fonctionne. Vers 13h, je me mets en route avec un pressentiment dans l’estomac.
3- Je roule donc de mon domicile à la gare la plus proche. Une fois arrivé, j’indique à l’agent en service, ma gare de destination. S’en suit ensuite le rituel habituel, l’agent appelle son collègue à ma gare d’arrivée pour savoir si tout fonctionne et s’ils peuvent me recevoir.
4- Coup de théâtre, les ascenseurs sont en panne et je ne peux donc pas me rendre dans cette gare. Seule solution proposée, descendre à Auber et rouler jusqu’à Etoile, la batterie du fauteuil risquerai de ne pas tenir à cause du froid et le temps file malgré mes 2h de marge… C’est trop juste.
5- Je me vois donc dans l’obligation d’appeler, de m’excuser platement et de reporter l’entretien…
C’est pour cela que je prévois toujours un itinéraire de secours quand je dois me rendre à un rendez-vous mais dans ce cas, c’était impossible. Le manque d’accessibilité s’est donc gentiment rappelé à moi et dans le même temps, mes propres limites.
Comme une voix me murmurant avec un rire de méchant de dessin animé : « Tu veux tout faire comme tout le monde et bien n’oublies pas que tu es handicapé et que cette société te voit chez toi ou en milieu spécialisé ».