J’ai remarqué depuis un moment que quand tu es en fauteuil, les gens s’autorisent des gestes ou des questions qu’ils n’auraient pas eu envers une personne debout.
On va me poser la main sur l’épaule dans le RER avec un regard compatissant. Et bien entendu, si j’avais eu un euro à chaque fois qu’on m’a demandé:
« Qu’est-ce qui t’es arrivé ? », je vivrais la même vie de pacha que dans « Intouchable « .
Oui, parce que le/la valide compatissant(e) se permet de te tutoyer pour créer une proximité.
Tu es bien gentil(le) inconnu(e) du RER, mais le tutoiement est pour moi réservé aux personnes que tu connais ou aux enfants, et être assis ne fait pas de moi ni un enfant en poussette ni ton pote.
Et ce genre de questions et d’attitudes est intrusif dans mes trajets quotidiens. Exactement comme le fait de m’imposer ton aide.
Petit exemple d’y il y a quelques jours :
Je suis dans Paris, j’attends un bus. Il fait gris et il se met à pleuvoir, mais pas vraiment, pleuvioter, tu vois ?
Une dame, la main déjà sur mon épaule, me demande si je veux qu’elle me mette ma capuche.
Non merci…
Encore une fois, ta situation ne te permet pas une telle intrusion. Sérieusement, tu aimerais qu’un inconnu ou une inconnue t’enfile ta capuche, là comme ça, pas bonjour, pas de discussion, à froid, comme un coup d’un soir ? Je ne crois pas…
Donc, petits conseils pour les valides :
C’est gentil de vouloir aider mais avant tout, demandes à la personne concernée si elle a besoin d’aide.
Deuxièmement, ne te permets pas des questions ou des gestes que toi-même tu n’accepterais pas d’un ou d’une inconnue.