J’aimerai aborder avec vous la question des relations médecins-patient.e.s, et autant le dire de suite : ce sujet peut faire couler beaucoup d’encre : d’ailleurs actuellement on voit avec l’actualité et le hashtag « balance ton hosto » où les employé.es d’hôpitaux, et de maisons de repos dénoncent les conditions précaires et inadmissibles dans lesquels ils doivent travailler.
Aujourd’hui en ces temps mouvementés, j’aimerai rappeler quelques droits fondamentaux que nous avons en tant que patients que ce soit au sein d’un hôpital public ou d’un cabinet pour n’importe quel type de consultations
(Attention je précise que je ne fais pas de généralité vis-à-vis du personnel soignant je souligne juste quelques comportements discutables qu’on peut retrouver chez certaines personnes) :
-Le droit à l’information :
Premièrement nous avons chacun.e.s le droit d’information sur son état de santé comme le stipule la loi : « Il ( le patient) doit avoir un accès direct aux informations sur sa santé. » Or je sais que dans les faits ce droit est parfois survolé, lorsque le médecin prend l’initiative de pratiquer telle ou telle intervention sans rentrer dans les détails par manque de temps ou d’envie-ou de nous en informer en utilisant un jargon médical incompréhensible au commun des autres mortels-. Or c’est notre droit -y compris si on est mineure- de connaitre les aboutissants (et parfois les effets négatifs de tel ou tel protocole médical). Il ne faut pas hésiter à poser toutes les questions qu’on a envie car le professionnel en face de vous doit vous répondre, ça fait partie de son métier. En outre -la loi stipule que le ou la patient.e ne peut donner son aval pour un protocole médical que si son consentement a été, je cite « libre et éclairé ». Cette étape n’est donc pas facultative.
-Le droit de dire non :
-Deuxièmement, comme tout consentement libre, le patient a le droit de refuser des pratiques médicales. Or, pour l’avoir vécu, j’ai pu constater que l’environnement dans lequel on évolue (mise à part une urgence) ne donne pas l’impression d’avoir le choix : le ou la praticienne avec son expérience et ses études donnent l’impression que c’est une personne exempte de tout défaut. Mais sans porter atteinte à son professionnalisme, n’hésitons pas à avoir un deuxième avis si nous ne sommes pas convaincus : car c’est notre corps et nous seuls avons le droit et la liberté de choisir TOUS types d’interventions y compris celles de nature médicale.
Respect de la personne et de la vie privée :
Le droit à la vie privée et au respect de la personne. Ainsi dans le cas où on est hospitalisé, le personnel doit respecter les croyances de chaque individu et doit laisser un minimum d’intimité pour le/la patient.e. Alors certes celle-ci est parfois mise à mal par les soins qu’on nous prodigue. Mais il y a une différence entre être dénudée à cause de notre traitement par exemple, et être dénudée à cause d’une négligence (être nu sur un brancard dans les couloirs d’hôpitaux pendant des heures sans rien pour se couvrir, par exemple).
Le dernier conseil que je pourrais donner c’est de choisir un médecin qui nous écoute et soit attentif pour éviter les mauvaises surprises :
Par exemple lorsque j’ai commencé à prendre un traitement contre l’épilepsie le premier médecin qui m’a prescrit mon traitement s’intéressant peu aux effets secondaires trop forts pour moi. Quand j’ai changé de neurologue, celui-ci a pris le temps de se renseigner sur mon environnement, à entendu mon malaise et à changer mes médicaments ce qui me permettait d’avoir une vie le plus normale possible.
Un bon respect entre les deux parties est donc essentiel afin de pouvoir avoir un suivi médical satisfaisant et laisser au patient un minimum de confort et de contrôle sur sa vie.
Je vous note le numéro de Santé Droit info service, une ligne téléphonique créée par un collectif d’associations permettant de vous informer sur vos droits juridiques et sociaux.