Hier, je suis sorti sous la pluie. Hier, j’ai vu une amie. Hier, je suis allé en kiné suivi d’un dîner très sympa.
Hier, j’ai donc été productif, actif mais ni le corps ni l’esprit n’y étaient. Hier, j’aurais simplement voulu rester au lit mais je ne l’ai pas fait.
Je ne l’ai pas fait parce que je ne me sentais pas légitime de le faire et que les raisons que je trouvais me semblaient minimes.
La fatigue tout d’abord… Oui mais je suis tout le temps fatigué et je culpabilise déjà de ne pas être allé en cours pour dormir alors, je dois honorer mes impératifs de l’après-midi, c’est le minimum.
Le temps… Personne n’aime sortir sous la pluie. Donc ce n’est pas parce que tu vas avoir les jambes trempées toute la journée, ce qui vas te donner froid et possiblement faire que les muscles se contractent que tu vas rester chez toi. (Je sais que les capes de pluie existent mais je trouve pas ça hyper seyant). Une personne valide ne restera pas chez elle donc sors !
Le fauteuil de prêt car les batteries de mien ont lâchées au bout de 5 mois et 1000km.
Toutes ces petites choses ont fait qu’hier, j’ai été actif mais fatigué, fatigué de l’extérieur, du bruit, du monde…
Mais cette fatigue, j’ai beaucoup plus de mal à l’écouter que la pure fatigue physique et je continue, tant que je peux car j’ai peur que les gens assimilent cette fatigue indirectement liée au handicap à de la feignantise. Et même moi, j’ai tendance à me dire, une personne valide le fait, tu as les capacités de le faire alors, fais le, fatigue ou pas….
Voilà… Il s’agit simplement aujourd’hui d’un partage de vie et peut-être d’un début de discussion sur le validisme intériorisé.